Attirée par les voyages et les langues étrangères, j’ai travaillé pendant plus de 20 ans dans le transport aérien.

En perpétuel questionnement, j’ai souhaité faire un voyage plus personnel et je suis allée sonder mes profondeurs dans le cadre d’une analyse jungienne dans un premier temps. Ma curiosité m’a amenée à pousser de nombreuses portes. J’ai notamment eu la chance d’effectuer mon premier génosociogramme avec E. Bissone Jeufroy, psychothérapeute, élève de Françoise Dolto et disciple d’ Anne Ancelin Schützenberger (auteur du best-seller Aïe, mes aïeux ! paru en 1993 et connue comme la mère de la psychogénéalogie)

Le génogramme est à l’origine un outil thérapeutique utilisé en thérapie familiale.

Le génosociogramme est enrichi de tous les déterminants sociaux et offre une vision globale de la représentation que chacun se fait de son sysytème familial. Cette représentation graphique est le principal outil de travail en analyse trasngénérationnelle. Il est une véritable carte routière qui permet de repérer les fantômes familiaux. (Les fantômes familiaux de Bruno Clavier)

J’ai également participé durant de longues années à des stages de constellations familiales (inspirées de la méthode de Bert Hellinger) et j’ai pu observer longuement tout ce qui pouvait rendre malade un système et ses individus (approche systémique et phénoménologique) et les bienfaits de cette méthode, qui aide à la réharmonisation des liens.

En quête de ses origines …

En explorant ces méthodes et en découvrant de nombreux auteurs, je me dirigeais sans le savoir vers la clinique transgénérationnelle. Ce nouveau voyage m’a emmené bien plus loin que je ne l’imaginais. Des registres d’états civils aux lieux de vie de mes aïeux en passant par les albums photos, les informations s’imprimaient en moi, mes racines familiales prenaient vie.

J’avais besoin de réponses à mes questions pour me sentir exister en toute légitimité. Je savais si peu de choses de ma généalogie. Deux proches parents étaient nés de pères inconnus et les désordres qui en découlaient semblaient nombreux au sein de mon système familial. Du sentiment d’illégitimité à la colère, en passant par une faible estime de soi, le chagrin, le sentiment de honte et d’injustice, je portais fidèlement le poids des émotions gelées du passé. Il y avait tant de zones d’ombres à éclaircir, tant de personnes à rencontrer, à imaginer, tant d’histoires anciennes à retraverser, tant de chemins inconnus à emprunter.

Au cours de cette période je découvrais le psychodrame, la respiration holotropique, l’EMDR, la communication d’inconscient à inconscient (psychophanie). De nombreuses méthodes sont aujourd’hui proposées et aident à contacter les émotions douloureuses enfouies qui demandent à être libérées.

L’analyse transgénérationnelle et la psychogénéalogie m’ont clairement apporté des clés de compréhension et peu à peu un nouveau monde s’est ouvert à moi et j’ai pu changer mon regard sur toute mon histoire familiale et personnelle. Je peux affirmer qu’à partir de là, je faisais véritablement la connaissance de mes proches et par ricochet de moi-même et je pouvais enfin prendre ma place.

Je me suis alors passionnée pour cette discipline tellement enrichissante et j’ai décidé de suivre un cursus de formation à l’analyse transgénérationnelle auprès de l’Institut Généapsy pour pouvoir accompagner à mon tour des personnes désireuses de guérir les blessures du passé.

Ces dernières années, je me suis formée aux 1ers secours en santé mentale (pssm), à la psychopathologie (Savoirpsy), à la théorie de l’attachement (Savoirpsy), et j’ai suivi des formations autour des violences sexuelles. (principes fondamentaux du transgénérationnel dans le cadre des violences sexuelles par Bruno Clavier et maltraitances sexuelles intrafamiliales : reconnaître l’inceste par Lionel Bauchot)

Cette problématique aux conséquences très dommageables se retrouve hélas dans beaucoup d’arbres généalogiques. (L’actualité ne cesse de valider cette constatation)

Pour moi la clinique transgénérationnelle ouvre un chemin qui permet de :

-rendre visite et honorer celles et ceux qui vivent en nous

-Leur rendre hommage

-Reconnaître les souffrances passées

-Apaiser les maux

-Parler ou crier pour ceux qui n’ont pas pu le faire avant

-Prendre en main son héritage, le regarder, le nommer, se l’approprier pour mieux s’en détacher.

-S’emparer des histoires restées en suspens pour enfin les clore et s’en délester.

Faire la paix avec son histoire, c’est faire la paix avec soi-même et avec les siens.

Et enfin, parce qu’il n’y aurait rien de pire que de souffrir pour rien :

Appuyons-nous sur les épreuves vécues par nos aïeux pour grandir en conscience !